Définition commune du Travail de rue

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Le travail de rue est une approche d’intervention communautaire fondée sur l’« aller-vers », sans critères d’admission ni d’exclusion. Elle consiste à rejoindre les personnes dans leur réalité, avec respect et bienveillance, en étant présente dans des lieux et des moments où peu d’autres ressources sont disponibles. En établissant un lien de confiance fondé sur la confidentialité et le respect du rythme de chacun, le travail de rue soutient les individus vers un mieux-être selon leurs propres choix, en définissant avec eux le mandat d’intervention.

Pratiqué au Québec depuis plus de 40 ans, le travail de rue vise à rejoindre directement les personnes en difficulté ou marginalisées. Par leur présence régulière et leur proximité avec le quotidien des gens, les travailleurs et travailleuses de rue renforcent le tissu social et contribuent à trouver des solutions aux besoins peu ou mal desservis.

Le travail de rue s’adresse aux personnes qui vivent des ruptures sociales dans une ou plusieurs dimensions de leur vie. Ancré directement dans les milieux de vie, il repose sur la création patiente d’un lien de confiance permettant d’accompagner chacun vers une amélioration de sa situation.

Cette présence sur le terrain offre une compréhension fine des réalités humaines et permet d’intervenir sur divers déterminants sociaux, autant pour prévenir l’aggravation de difficultés que pour soutenir la reconstruction de liens fragilisés.

Qu’il s’agisse d’écouter une personne en détresse, de l’aider à effectuer une démarche concrète, de contribuer à un projet collectif, d’offrir un soutien dans un processus judiciaire, de faciliter l’accès à des services essentiels, de chercher un hébergement temporaire ou de réduire les risques liés à la consommation, les travailleuses et travailleurs de rue font preuve d’une grande polyvalence et d’une capacité d’adaptation remarquable.

Inspiré de l’extrait « Quels lendemains pour la reconnaissance du travail de rue ? » d’Annie Fontaine, professeure agrégée et directrice des programmes de deuxième cycle en travail social à l’Université Laval.